François Fillon : le patron de Paul crée la polémique

La vidéo a été postée samedi 8 avril, sur un compte Twitter de soutien à François Fillon. Une séquence d’une minute trente, manifestement tournée sur une terrasse parisienne, où Francis Holder annonce soutenir le candidat de la droite à l’élection présidentielle et qui provoque la polémique. Celui qui se présente comme « boulanger » – il est le « créateur des boulangeries Paul » et le propriétaire de Ladurée – explique face caméra « être ici en tant qu’ambassadeur des 14 000 personnes que forme l’entreprise, dont la moitié en France et la moitié à l’étranger ».

Francis Holder, fondateur des boulangeries « Paul » : « J’ai décidé de voter pour Monsieur @FrancoisFillon. » pic.twitter.com/EkD3DP3uno

— FILLON 2017 (@Fillon2017_fr) 8 avril 2017

L’homme d’affaires développe ensuite ses arguments en faveur du « programme de monsieur Fillon ». « Quand monsieur Fillon nous parle de la libération du travail, c’est la demande que fait l’ensemble du personnel de pouvoir libérer le travail. (…) Simplifier le Code du travail, c’est évident. Je me fais moi, ici, l’ambassadeur du personnel. » Francis Holder vante aussi le développement de l’apprentissage, le « travail indépendant », avant de conclure : « C’est pour ça que j’ai décidé de voter pour monsieur Fillon. »

« Un peu manipulé »

L’utilisation du terme d’« ambassadeur » n’a pas manqué de faire réagir. Interrogé par Europe 1, Henri Fakih, délégué CFDT dans l’entreprise, se dit « un peu surpris qu’il parle à (leur) place ». « Chacun est encore libre en France d’avoir ses opinions libres. Vous savez, nous, chez Paul, on a une grande majorité de personnes issues de l’étranger et je ne pense pas que M. Fillon fasse partie de leur cœur. » Le syndicaliste regrette d’être « un peu manipulé ». « C’est peut-être pour faire un peu de publicité mais je ne pense pas que ce soit une publicité qui nous fasse du bien. »

Une opinion visiblement partagée par le fils de Francis Holder. David Holder, qui dirige la Maison Ladurée, a publié dans l’après-midi un message sur Twitter pour se désolidariser de son père : « David Holder, ne s’associe en aucun cas à l’annonce politique faite ce matin par Francis Holder. (…) La Maison Ladurée respecte la liberté de penser de l’ensemble de ses collaborateurs, qu’elle soit politique ou religieuse. »

Le Président de @MaisonLaduree, David Holder, ne s’associe en aucun cas à l’annonce politique faite ce matin par Francis Holder. #Ladureepic.twitter.com/TudtExs32y

— Ladurée (@MaisonLaduree) 10 avril 2017

Francis Holder ne risque pas non plus de trouver du soutien auprès de sa femme : comme elle l’explique à nos confrères de BFM Business, Françoise Holder est engagée aux côtés d’Emmanuel Macron. La cofondatrice de Paul est déléguée nationale du mouvement En marche !. Entre le père qui vote Fillon, la femme Macron et le fils qui joue l’équilibriste, les repas de famille doivent être animés !

Fillon-Mélenchon : le match des meetings

Même si le PSG a dû corriger Guingamp ce week-end plutôt que de se frotter à l’OM, un match Paris-Marseille a quand même bien eu lieu ce dimanche, mais pour la politique. En ce jour des Rameaux, François Fillon, en meeting dans la capitale à la Porte de Versailles, a dû partager la vedette avec son nouveau rival des sondages, Jean-Luc Mélenchon, venu haranguer la population phocéenne sur le Vieux-Port. L’outil de veille et d’analyse des médias sociaux Talkwalker a comparé ces deux rassemblements, leur audience et leur viralité sur le Web.

Premier constat, le meeting du candidat de la droite a davantage été référencé sur les réseaux sociaux que celui de la gauche radicale. Talkwalker recense plus de 105 000 mentions pour le discours de François Fillon contre 76 000 environ pour Jean-Luc Mélenchon.

Mais Talkwalker nuance ce résultat, car le discours de François Fillon a bien plus excité ses opposants que les détracteurs de Jean-Luc Mélenchon pour son meeting marseillais au regard des tweets qui ont eu le plus de succès ce dimanche après-midi.

L’audience-type d’un tweet anti-Fillon

Big lol! Des étudiants avec Fillon, dont la moyenne d’âge dépasse les 50 ans #fillonparispic.twitter.com/iNPEuPTmOv

— Claude Demougins (@Claude2mougins) 9 avril 2017

L’audience type d’un tweet anti-Mélenchon

Comme en 2012 à #Marseille, #Mélenchon sombre, sous couvert de bons sentiments, dans un laxisme migratoire irresponsable ! #JLMMarseille

— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 9 avril 2017

Il faut également se pencher sur la nature de ces détracteurs pour chacun des deux camps. Les fillonistes ont été peu nombreux à être agressifs sur les réseaux sociaux pour critiquer le discours de Jean-Luc Mélenchon. La palme revient aux militants FN. 72 % des messages qui fustigeaient ce rassemblement en plein air sur le Vieux-Port émanaient de sympathisants FN. Les macronistes, quant à eux, représentent 25 % de ces tweets défavorables. À eux seuls, sympathisants frontistes et de En marche ! représentent un score nord-coréen de presque 98 % des mentions anti-Mélenchon (calcul réalisé en fonction des comptes certifiés sur Twitter). Les fillonistes, eux, se sont davantage concentrés sur le discours de leur champion plutôt que de se focaliser sur un meeting concurrent. Pour les détracteurs du rassemblement de François Fillon, la répartition est un peu plus égalitaire. Les macronistes prouvent leur changement de stratégie depuis le débat – taper sur leurs adversaires plutôt que présenter leur programme – puisqu’ils dominent aussi le bashing de l’ancien Premier ministre (39,5 %). Les mélenchonistes, visiblement moins focalisés sur le discours de leur chef que les fillonistes, arrivent deuxièmes (32,1 %) et le FN arrive troisième (26,4 %). La faible part du Parti socialiste (2 %) est, lui, un cruel indicateur de la dégringolade de Benoît Hamon et de la faible résonnance de ses propositions dans la campagne.

Répartition par parti des tweets critiques sur Mélenchon

MÉLENCHON
Les critiques sur le meeting de Jean-Luc Mélenchon par parti.

Répartition par parti des tweets critiques sur le meeting de Fillon

FILLON
Les critiques sur le meeting de François Fillon par parti.

Les adresses de Jean-Luc Mélenchon et de François Fillon ont aussi connu des pics d’audience conséquents selon le sujet abordé ou les phrases-chocs émises par ces deux candidats. Pour le challenger de la droite, c’est cette déclaration : « Mes amis, il est plus que temps d’avoir à la tête de la France un vrai gaulliste » qui a connu le plus de succès. Pour le leader de la gauche radicale, c’est sa défiance sur la personnalisation de l’élection présidentielle qui a été bien relatée : « Je ne veux pas que mon nom soit un slogan. »

Les pics d’audience du discours de Fillon

Les pics d’audience du discours de Fillon.

Les pics d’audience du discours de Mélenchon

Dernier comparatif, les emojis résument aussi parfaitement la teneur des deux discours. Ces petites icônes sont assez classiques pour le meeting de Fillon avec le drapeau français en emoji le plus utilisé. Pour Mélenchon, qui avait axé ce rassemblement sur les questions internationales, les visuels sont bien plus différents et plusieurs drapeaux de pays viennent orner cette tendance.

Les emojis principaux issus du discours de Fillon

Les emojis Fillon

Les emojis principaux liés au discours de Mélenchon

Les emojis Mélenchon

Données fournies par l’outil de veille et d’analyse des médias sociaux Talkwalker.

Insulte « bamboula »: le policier syndicaliste ne voulait « pas blesser des gens »

Jeudi soir, un policier syndicaliste a dérapé, sur le plateau de C dans l’air. Il a estimé que l’insulte « bamboula » était « encore à peu près convenable ». Il a ensuite présenté ses excuses.  Les propos de Luc Poignant, délégué syndical d’Unité SG Police avaient instauré une forte gêne, sur le plateau de C dans l’air, jeudi. Invité dans l’émission afin de participer à un débat sur les violences policières, une semaine après l’interpellation très violente de Théo à Aulnay-sous-Bois, le policier a dérapé, face à la journaliste Caroline Roux.     Son interlocutrice lui soumet le témoignage d’une jeune femme qui relatait avoir été « traitée de bamboula » et s’être fait « cracher dessus » par les forces de l’ordre. Réponse du syndicaliste: « La version, j’ai la même, je veux rester poli. Parce que les mots ‘bamboula’ (…) d’accord cela ne doit pas se dire, cela reste encore à peu près convenable ».    Contacté par plusieurs médias le soir même, le policier a présenté ses excuses. « Le mot convenable ne convient pas. Le terme de ‘bamboula’ est tout aussi condamnable de la part de mes collègues que lorsque nous sommes traités d’enculés de flic. L’un comme l’autre est parfaitement inacceptable », a-t-il déploré auprès de RTL. « Je présente mes plus plates excuses. On regrette à partir du moment où l’on peut blesser des gens. C’était absolument pas mon état d’esprit et ce n’est absolument pas l’état d’esprit de mon syndicat. Si on veut renouer les liens, ce n’est certainement pas en s’invectivant. Bien au contraire », ajoute Luc Poignant.    Jeudi soir, ses propos avaient déclenché la colère de son interlocutrice. « Non! », lui avait rétorqué Caroline Roux, lorsque le policier avait légitimé l’emploi de « bamboula ». « Enculé de flic, c’est pas convenable non plus », s’était justifié le syndicaliste. L’intervention de Luc Poignant, invité initialement par C dans l’air pour désamorcer la grogne actuelle contre les violences policières, a été largement critiquée par la suite. La vidéo de 30 secondes a été partagée plus de 13 000 fois en quelques heures.    Egalement contacté par France Info, le délégué Unité SG Police dit « comprendre l’emballement » que ses propos ont provoqué. « Je tentais de démontrer que pour renouer les liens dans ce contexte tendu, il fallait du respect provenant des deux côtés », assure-t-il.    Dans la soirée, le secrétaire général du syndicat, Yves Lefebvre, a indiqué à France Info qu’il condamnait les propos de son collègue, tout en lui apportant son soutien. « Il a eu un mot malheureux, mais je sais qu’il n’est pas raciste. Je vais mettre ses propos sur un coup de fatigue », a-t-il commenté auprès de France Info.     Le ministre de l’Intérieur a lui aussi fustigé les propos du policier syndicaliste. Dans un communiqué, Bruno Le Roux a insisté sur le fait qu' »en toutes circonstances, l’exemplarité, l’éthique, le respect des personnes et celui des valeurs de la République, doivent guider l’action et le comportement des forces de l’ordre ». Il ajoute: « Le lien de confiance entre les Français et les policiers et les gendarmes chargés de les protéger doit reposer sur une exigence absolue de respect mutuel ».    L’association SOS Racisme a, elle aussi, diffusé un communiqué, en réaction aux propos de Luc Poignant. Elle dénonce des paroles « intolérables » et « s’assurera que le syndicat Unité SGP Police prenne ses responsabilités de sanction immédiate » contre son auteur. Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat, a pourtant affirmé qu’aucune sanction ne serait prise à l’encontre de son collègue.  Jeudi soir, un policier syndicaliste a dérapé, sur le plateau de C dans l’air. Il a estimé que l’insulte « bamboula » était « encore à peu près convenable ». Il a ensuite présenté ses excuses.  Les propos de Luc Poignant, délégué syndical d’Unité SG Police avaient instauré une forte gêne, sur le plateau de C dans l’air, jeudi. Invité dans l’émission afin de participer à un débat sur les violences policières, une semaine après l’interpellation très violente de Théo à Aulnay-sous-Bois, le policier a dérapé, face à la journaliste Caroline Roux.     Son interlocutrice lui soumet le témoignage d’une jeune femme qui relatait avoir été « traitée de bamboula » et s’être fait « cracher dessus » par les forces de l’ordre. Réponse du syndicaliste: « La version, j’ai la même, je veux rester poli. Parce que les mots ‘bamboula’ (…) d’accord cela ne doit pas se dire, cela reste encore à peu près convenable ».    Contacté par plusieurs médias le soir même, le policier a présenté ses excuses. « Le mot convenable ne convient pas. Le terme de ‘bamboula’ est tout aussi condamnable de la part de mes collègues que lorsque nous sommes traités d’enculés de flic. L’un comme l’autre est parfaitement inacceptable », a-t-il déploré auprès de RTL. « Je présente mes plus plates excuses. On regrette à partir du moment où l’on peut blesser des gens. C’était absolument pas mon état d’esprit et ce n’est absolument pas l’état d’esprit de mon syndicat. Si on veut renouer les liens, ce n’est certainement pas en s’invectivant. Bien au contraire », ajoute Luc Poignant.    Jeudi soir, ses propos avaient déclenché la colère de son interlocutrice. « Non! », lui avait rétorqué Caroline Roux, lorsque le policier avait légitimé l’emploi de « bamboula ». « Enculé de flic, c’est pas convenable non plus », s’était justifié le syndicaliste. L’intervention de Luc Poignant, invité initialement par C dans l’air pour désamorcer la grogne actuelle contre les violences policières, a été largement critiquée par la suite. La vidéo de 30 secondes a été partagée plus de 13 000 fois en quelques heures.    Egalement contacté par France Info, le délégué Unité SG Police dit « comprendre l’emballement » que ses propos ont provoqué. « Je tentais de démontrer que pour renouer les liens dans ce contexte tendu, il fallait du respect provenant des deux côtés », assure-t-il.    Dans la soirée, le secrétaire général du syndicat, Yves Lefebvre, a indiqué à France Info qu’il condamnait les propos de son collègue, tout en lui apportant son soutien. « Il a eu un mot malheureux, mais je sais qu’il n’est pas raciste. Je vais mettre ses propos sur un coup de fatigue », a-t-il commenté auprès de France Info.     Le ministre de l’Intérieur a lui aussi fustigé les propos du policier syndicaliste. Dans un communiqué, Bruno Le Roux a insisté sur le fait qu' »en toutes circonstances, l’exemplarité, l’éthique, le respect des personnes et celui des valeurs de la République, doivent guider l’action et le comportement des forces de l’ordre ». Il ajoute: « Le lien de confiance entre les Français et les policiers et les gendarmes chargés de les protéger doit reposer sur une exigence absolue de respect mutuel ».    L’association SOS Racisme a, elle aussi, diffusé un communiqué, en réaction aux propos de Luc Poignant. Elle dénonce des paroles « intolérables » et « s’assurera que le syndicat Unité SGP Police prenne ses responsabilités de sanction immédiate » contre son auteur. Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat, a pourtant affirmé qu’aucune sanction ne serait prise à l’encontre de son collègue.

Un film de protection

Vu la peur que semblent avoir certains habitants des ZSP de la police, c’est une mesure qui devrait sacrément soulager les tensions : depuis mercredi dernier, les contrôles d’identité se doivent d’être filmés dans 23 zones de sécurité prioritaires du pays. Policiers et gendarmes sont dotés de pas moins de 2600 caméras, surnommées « caméras anti-bavures ». Parmi les 23 sites sélectionnés, figurent notamment des ZSP en Île-de-France, tout comme des départements comme la Haute-Garonne.
Ce n’est pour l’instant qu’une simple expérience, qui fait en outre l’objet d’un décret en cours d’examen par le Conseil d’Etat. Mais c’est selon moi une mesure plus que salutaire. Ce principe est à l’oeuvre depuis un bout de temps chez nos voisins, et a carrément montré son importance. L’objectif de ces enregistrements est d’apaiser les personnes dans le cadre d’une intervention : les représentants de l’ordre peuvent ainsi fournir la preuve qu’ils ont respecté la procédure, et les citoyens sont en mesure de prouver leurs dires si un abus est commis. C’est vraiment un système gagnant-gagnant pour les deux parties. Last but not least, ce système permet d’éviter de longs rapports écrits, ce qui réduit énormément la lourdeur administrative.Au terme de cette expérience, les forces de l’ordre fourniront un rapport mesurant l’impact de cette procédure sur le bon fonctionnement des interventions. Si ce dispositif est étendu au niveau national, des scandales comme celui de Théo le mois dernier ne devraient donc plus faire la une de l’actualité. Voilà au moins une chose qu’on ne retirera pas à ce gouvernement. D’autant que Bruno Le Roux a d’ores et déjà annoncé que le nombre de caméras allait être doublé dans les mois qui viennent.

Le revenu de Mr Benoit Hamon

Le candidat Benoit Hamon propose d’affecter un revenu d’existence de 750 euros par mois sans préalable, spécialement de revenu, graduellement à toute la communauté. Sa dépense annuel à terme atteindrait 600 Md€, ce qui représente les trois quarts des dépenses publiques. Le revenu d’existence a été suggéré par des économistes que nombreux qualifieraient d’ultralibéraux, régulièrement en l’associant à une taxe corrélatif au revenu pour le régler. Une contribution sociale généralisée au taux de 38 % saurait en conséquence rétribuer une dépense de 850 milliards d’euros. Ce principe, revenu et une recette relatif, légaliserait, selon ses initiateurs, un plan de vie à minima à chaque Français tout en l’engageant à travailler plus que dans le fonctionnement présent. En conséquence, chaque argent supplémentaire obtenu par son boulot lui ramènerait 0.63 euros après impôt alors que, à présent, il gagne en net seulement 0.43 euros généralement, parce qu’il observe amoindrir ses prestations sociales et accentuer ses taxes et cotisations. Pour ces spécialistes, ce revenu universel remplacerait la majorité des allocations sociales et des services publics dont l’utilisation est individualisable. Chacun percevrait le minimum nécessaire pour vivre, le compléterait par une activité professionnelle, le consommerait pour des prestations de son choix et s’assurerait de façon autonome contre tous les risques, particulièrement les actuels risques de retraite. Le total des fournitures sociales approchant à peu près 800Mrds d’euros, le revenu universel n’envenimerait de ce fait pas les charges sociales et saurait être financé sans alourdir les charges obligatoires. Il faudrait simplement substituer certains d’entre eux, surtout les cotisations, par une charge généralisée à 39.5 %. Le public cesserait d’ intervenir pour proposer des services aux français. Les conséquences de la constitution d’un revenu d’existence sur la rentabilité des acteurs économiques, l’attractivité du territoire, la participation et l’emploi, ou aussi la fraude aux impôts et sociale, seraient considérables. Ce n’est inévitablement pas la folie d’Hamon, qui n’a pas affirmé l’élimination de prescriptions étatiques. Il est possible de seulement concevoir que le revenu universel intervertirait les seuils sociétaux (à peu près 27 Mds €) et les allocations familiales (12 Mds Euros), chaque enfant y assignant droit, néanmoins ces diminution de charges ne changeraient pas la nature des difficultés : il faudrait hausser les prélèvements obligatoires d’à peu près 515 Milliards Euros, donc de 54.5 %. Les conséquences de la mise en place d’un revenu universel sur la rentabilité des acteurs économiques, l’attractivité du lieu, la participation et l’emploi, ou davantage la fraude à l’impôt et sociale, deviendraient désastreuses.

Emmanuel Macron : « La colonisation est un crime contre l'humanité »

« La colonisation est un crime contre l’humanité. » La formulation-choc vient de l’ex-ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. Actuellement en voyage en Algérie, le candidat d’En marche ! a accepté de répondre aux questions d’Echorouk News, notamment sur sa vision des relations franco-algériennes. Emmanuel Macron s’est alors laissé aller à une formule qui n’est pas passée inaperçue : « C’est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. » Avant d’enchaîner : « En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu’il y a une jolie formule qui vaut pour l’Algérie : La France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. »

Retrouvez l’intégralité de l’entretien ci-dessous :

Virage à 180 degrés

Des propos qui s’éloignent pourtant de ses précédentes déclarations. Dans une interview accordée au Point en novembre dernier, Emmanuel Macron avait déclaré : « Oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l’émergence d’un État, de richesses, de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie. » Une phrase qui lui avait valu de nombreuses critiques.

LIRE aussi : Emmanuel Macron, le produit de l’année ?

Alors pourquoi une telle différence ? Le candidat explique durant l’interview à Echorouk News que les propos ont été sortis de leur contexte. Mais l’explication pourrait également se trouver ailleurs. Le Lab souligne que cette nouvelle prise de parole tranchée sur le sujet lui permet de se démarquer de ses principaux concurrents dans la course à l’Élysée : Marine Le Pen et François Fillon. Les deux refusent que seul l’aspect négatif soit mis en avant lorsque la colonisation est évoquée et ne veulent pas entendre parler de repentance. Le candidat d’En marche ! semble donc aujourd’hui plus proche de la position de l’actuel chef de l’État sur le sujet. En 2012, François Hollande avait notamment dénoncé devant le Parlement algérien un système colonial « injuste et brutal », reconnaissant également « les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ». Emmanuel Macron lui rend d’ailleurs hommage durant son interview à Echorouk News, saluant les efforts du président pour restaurer durant son quinquennat une relation « stable » et « forte » avec l’Algérie.

La mise au point du candidat

Quelques heures après ces déclarations, Emmanuel Macron a en tout cas souhaité clarifier lui-même sa position dans une série de tweets.

Colonisation en Algérie : stop aux divisions sur ces sujets. Je ne suis ni dans la culpabilisation ni dans la dramatisation (1/4)

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 février 2017

Je suis le 1er responsable politique français à avoir parlé en Algérie à la fois des pieds-noirs, des harkis et de tous les Algériens (3/4)

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 février 2017

60 ans après, il est temps de réconcilier nos mémoires. C’est la responsabilité de ma génération, qui n’a pas vécu la guerre (4/4)

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 février 2017

L’objectif de ce voyage est en tout cas assumé : à travers ce genre de déclarations fortes, Emmanuel Macron tente d’asseoir sa stature internationale et présidentielle aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Hexagone.

LIRE aussi : À Alger, l’hommage très voyant d’Emmanuel Macron à Roger Hanin

Les indiscrets du « Point » : Fillon en trois mots selon Hortefeux

Le vrai Fillon selon Hortefeux

L’équipe de François Fillon est aux petits soins avec un sarkozyste  : Brice Hortefeux. Le député européen a droit à des tête-à-tête avec le candidat LR, à des SMS de ses lieutenants pour le féliciter de ses interventions médiatiques… «  Les fillonistes me traitent [sic], admet le bras droit de Nicolas Sarkozy. Ils veulent que je sois le chef de file des sarkozystes, car j’ai moins d’arrière-pensées que d’autres…  » Au lendemain de sa victoire à la primaire, Fillon a reçu l’ex-ministre de l’Intérieur, qui lui a dit  : «  On ne va pas te changer à ton âge. Tu e…

Un monde où circulent les corps et les idées

Et voilà, Amsterdam vient de faire son entrée dans le top 5 de mes destinations préférées ! J’ai découvert cette destination il y a peu dans le cadre d’un voyage de groupe, et je dois dire que j’ai carrément adoré. Alors c’est vrai que, de nos jours, c’est une destination qui peut sembler somme toute banale, du fait que tout le monde ou presque peut la faire. Mais il ne faut pas considérer les choses de cette manière, à mon sens. Si cette destination ne semble pas aussi stupéfiante, c’est parce que l’époque toute entière qui est la nôtre est stupéfiante ! Il me semble important de remettre les choses en contexte pour mieux comprendre : à une époque pas si lointaine, nombre de personnes vivaient toute leur vie dans leur village et ne voyaient rien ou presque du monde. A cette époque-là, l’horizon était le plus souvent un vaste mystère. A notre époque, cependant, les chemins de fer et l’aviation font qu’il est enfantin de se déplacer et de voir le monde. En fait, nous explorons le monde si spontanément qu’on perd de vue cette évolution fulgurante et décisive ! Et l’on retrouve cette évolution partout, à la vérité. Grâce au web, un changement bien plus frappant est en cours, par exemple. Imaginez : nous avons accès au savoir sans même bouger de notre chaise ! On peut même se demander jusqu’où cela ira, étant donné la vitesse à laquelle tout cela progresse ! Ce que je veux dire,c’est que l’époque contemporaine est miraculeuse. Et pourtant, immergés comme nous y sommes dans cet univers, tout cela nous semble normal. Ce n’est pas le cas. L’évolution technologique change à toute vitesse notre façon même de penser. Evidemment, ce n’est pas parfait. Les I.A. n’en sont qu’à leur préhistoire, et prennent plus de temps à apparaître que les auteurs de science-fiction ne l’avaient prévu. Mais nous devrions profiter de la chance que nous avons de vivre aujourd’hui, à une époque où l’on peut avoir autant de libertés et vivre à un âge aussi avancé. Il est tout de même dommage de vivre une ère de légende et de passer à côté ! Au passage, si vous ne savez pas où aller pour vos prochaines vacances, je vous mets ici le site par lequel je suis passé pour mon voyage de groupe à Amsterdam. On y trouve des tonnes de destinations, dont certaines que je mets dans un coin de ma tête pour plus tard.

amsterdam

Marie Fillon, stagiaire avocate et… assistante parlementaire

Selon Le Canard enchaîné, Marie Fillon est entrée à l’École de formation du barreau (EFB) en janvier 2006 et a immédiatement commencé un stage d’avocat payé 11 035 euros brut par an. Une rémunération faible, mais considérée comme normale, à ce stade de ses études. Problème : la jeune femme de 23 ans occupait déjà, depuis octobre 2005, un poste d’assistante parlementaire à temps plein… Un fâcheux et difficile cumul, les stages d’avocat étant réputés extrêmement chronophages.

Pour ce poste d’assistante de sénateur, Marie Fillon aurait touché, toujours selon Le Canard enchaîné, 3 800 euros brut mensuel jusqu’en décembre 2006, soit 57 084 euros brut au total. « On ne voit pas comment elle a pu cumuler le tout », témoignent des avocats contactés par le Palmipède. François Fillon, lui, avait justifié l’embauche de sa fille par l’aide qu’elle lui aurait apportée pour rédiger un livre.

Les enfants du candidat LR à la présidentielle doivent être auditionnées par le Parquet national financier. Leurs contrats de travail auraient déjà été communiqués à la justice.

Consultez notre dossier : François Fillon dans la tourmente

Pour Bayrou, Fillon est « sous l'influence des puissances d'argent »

Le président du MoDem, François Bayrou, a accusé mercredi François Fillon d’être « sous l’influence des puissances d’argent », faisant un pas supplémentaire vers une candidature à la présidentielle en affirmant qu’il prendrait « ses responsabilités ». « Jamais dans l’histoire de la République, un candidat aux plus hautes fonctions, à la présidence de la République, n’a été ainsi sous l’influence des puissances d’argent », a déclaré François Bayrou sur France 2. « J’ai souhaité des rassemblements. Ce que je vois aujourd’hui est une menace telle sur la démocratie que je n’hésiterai pas à prendre mes responsabilités », a affirmé le président du MoDem, qui réserve toujours sa décision quant à une possible candidature à l’Élysée. La semaine dernière, il a déclaré qu’il la dévoilerait à la mi-février.

« Atteinte à la décence »

« Je vois venir des choses qui sont tellement lourdes que je prendrai mes responsabilités », a-t-il encore dit en référence aux accusations pesant sur François Fillon depuis deux semaines. « De très grandes sociétés multinationales se paient des hommes politiques, appointent, donnent de l’argent à des hommes politiques pour qu’ils les aident à ouvrir des portes, à se servir de leurs relations pour leurs intérêts », a accusé le maire de Pau, citant « ce qui a été annoncé hier par François Fillon lui-même et sa société de conseil et les sommes incroyables, 200 000 euros par-ci, 200 000 euros par-là ». « La responsabilité politique est une responsabilité qui, normalement, doit être mise à l’abri des intérêts », a-t-il souligné.

François Bayrou avait estimé dimanche que François Fillon n’avait « pas d’autre solution » que de se retirer de la course à la présidentielle, l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants constituant « une atteinte à la décence ». Depuis, le candidat de la droite a repris sa campagne, après avoir présenté ses « excuses aux Français » lundi sur l’emploi de son épouse Penelope et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires. À propos de sa société de conseil 2F Conseil, l’ancien Premier ministre a cité comme clients devant la presse « l’assureur Axa, la société Fimalac », dont son ami Marc Ladreit de Lacharrière est le PDG, et « la banque Oddo ».

Consultez notre dossier : François Fillon dans la tourmente