Pour Bayrou, Fillon est « sous l'influence des puissances d'argent »

Le président du MoDem, François Bayrou, a accusé mercredi François Fillon d’être « sous l’influence des puissances d’argent », faisant un pas supplémentaire vers une candidature à la présidentielle en affirmant qu’il prendrait « ses responsabilités ». « Jamais dans l’histoire de la République, un candidat aux plus hautes fonctions, à la présidence de la République, n’a été ainsi sous l’influence des puissances d’argent », a déclaré François Bayrou sur France 2. « J’ai souhaité des rassemblements. Ce que je vois aujourd’hui est une menace telle sur la démocratie que je n’hésiterai pas à prendre mes responsabilités », a affirmé le président du MoDem, qui réserve toujours sa décision quant à une possible candidature à l’Élysée. La semaine dernière, il a déclaré qu’il la dévoilerait à la mi-février.

« Atteinte à la décence »

« Je vois venir des choses qui sont tellement lourdes que je prendrai mes responsabilités », a-t-il encore dit en référence aux accusations pesant sur François Fillon depuis deux semaines. « De très grandes sociétés multinationales se paient des hommes politiques, appointent, donnent de l’argent à des hommes politiques pour qu’ils les aident à ouvrir des portes, à se servir de leurs relations pour leurs intérêts », a accusé le maire de Pau, citant « ce qui a été annoncé hier par François Fillon lui-même et sa société de conseil et les sommes incroyables, 200 000 euros par-ci, 200 000 euros par-là ». « La responsabilité politique est une responsabilité qui, normalement, doit être mise à l’abri des intérêts », a-t-il souligné.

François Bayrou avait estimé dimanche que François Fillon n’avait « pas d’autre solution » que de se retirer de la course à la présidentielle, l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants constituant « une atteinte à la décence ». Depuis, le candidat de la droite a repris sa campagne, après avoir présenté ses « excuses aux Français » lundi sur l’emploi de son épouse Penelope et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires. À propos de sa société de conseil 2F Conseil, l’ancien Premier ministre a cité comme clients devant la presse « l’assureur Axa, la société Fimalac », dont son ami Marc Ladreit de Lacharrière est le PDG, et « la banque Oddo ».

Consultez notre dossier : François Fillon dans la tourmente

Infidèle et trahi par son perroquet

L’adultère d’un Koweïtien a été révélé à sa femme par son… perroquet. Une habitante du Koweït a appris la trahison de son mari du bec de son perroquet. Celui-ci s’est mis, en présence de la femme, à répéter les phrases que son époux avait adressées à sa servante en son absence. Cela faisait déjà un certain temps que la dame soupçonnait son mari d’adultère, mais n’arrivait pas à le prouver. Mais un jour, son oiseau domestique s’est mis à répéter des mots doux qu’elle n’avait pas entendus depuis longtemps. La femme s’est tout de suite adressée à la police, l’adultère étant un délit au Koweït. Heureusement pour le mari, le tribunal a refusé de considérer les paroles du perroquet comme une preuve, celui-ci ayant pu les entendre à la radio ou à la télé.

Pauvres retraites allemandes

Un nouveau rapport du gouvernement allemand intitulé «Prévoyance vieillesse 2016» a relevé un risque accru de pauvreté pour les femmes âgées, les entrepreneurs à leur compte et les citoyens allemands à bas revenus. Selon ce rapport, de nombreux Allemands ne seront pas protégés financièrement s’ils ne se préoccupent pas eux-mêmes de leur retraite. Le niveau de la pension des futurs retraités allemands qui travaillent aujourd’hui assidûment pour leur pays « chutera considérablement sans une participation autonome à la prévoyance vieillesse », conclut le rapport. Cela signifie que dès à présent les entrepreneurs individuels, les femmes et les citoyens à bas revenus doivent cotiser dans les caisses de retraite. Le rapport gouvernemental se limite au constat des faits et n’indique pas où les citoyens allemands déjà peu payés trouveront cette modeste contribution. Le rapport s’appuie essentiellement sur les résultats d’un sondage de TNT Infratest qui révèle d’importants écarts dans les revenus des Allemands. Ainsi, les hommes touchent en moyenne une retraite de 1 700 euros, soit 600 euros de plus que les femmes. Les retraites les plus élevées sont touchées par les fonctionnaires — environ 2 300 euros après déduction des impôts. C’est bien plus que les prestations des fonds de cotisation pour la retraite. Le rapport du gouvernement indique également que le régime social pour les entrepreneurs « est réparti de manière bien plus irrégulière » que les retraites des travailleurs de l’entreprise. Pratiquement la moitié des entrepreneurs individuels allemands reçoivent moins de 1 000 euros de retraite. Au regard du niveau de dépenses ordinaires des citoyens de ce pays, cela signifie que de nombreux anciens entrepreneurs vivront en-dessous du seuil de pauvreté officiel.

L’Espagne s’environnementalise

L’Espagne a déjà ratifié de nombreux accords relatifs au milieu marin. Elle a été particulièrement active dans la protection de la mer Méditerranée (notamment dans le cadre de la Convention de Barcelone et du Plan d’action du PNUE pour la Méditerranée). En ce qui concerne les marées noires, l’Espagne a pris des mesures pour mettre en oeuvre la Convention sur la préparation, l’intervention et la coopération en cas de pollution par les hydrocarbures. Le plan national pour les services spéciaux de sauvetage en mer et de lutte contre la pollution a été approuvé en juillet 2002. La coopération avec le Portugal a été renforcée dans le cadre de la Convention d’Albufeira. L’aide publique au développement (APD) de l’Espagne a été réformée : une nouvelle loi sur la coopération internationale pour le développement et un plan directeur quadriennal (dont l’une des trois priorités principales est la protection de l’environnement) ont été adoptés. Une Stratégie espagnole de coopération pour l’environnement est destinée à guider la définition d’objectifs par les acteurs de la coopération et à rattacher leurs actions aux accords internationaux conclus dans le domaine de l’environnement. Si la Stratégie nationale relative au changement climatique n’a pas encore été adoptée, de nombreux plans ayant une incidence directe ou indirecte sur la réduction des émissions de GES l’ont été (Plan de développement des énergies renouvelables pour 2000-10, planification du développement des secteurs de l’électricité et du gaz pour 2002-11, Stratégie d’efficacité énergétique pour 2004-12, Plan d’amélioration des infrastructures de transport pour 2000-07, etc.). En ce qui concerne les substances appauvrissant la couche d’ozone, la consommation de bromure de méthyle a diminué de 75% entre 1995 et 2003. Source: séminaire Espagne.

L’Etat est trop lent pour rendre justice

Déjà condamné à payer plus de 400 000 euros de dommages et intérêts à des salariés pénalisés par la lenteur des procédures, l’Etat est à nouveau attaqué par le Syndicat des avocats de France. Faute lourde. L’Etat français risque une fois de plus d’être condamné pour «dysfonctionnement du service public de la justice» prud’homale. En cause, ses délais anormalement longs : un salarié licencié abusivement doit trop souvent patienter quatre ans avant d’obtenir des dommages et intérêts. Mercredi après-midi, le Syndicat des avocats de France (SAF) a lancé une nouvelle rafale d’assignations en plaidant une dizaine de cas devant le TGI de Paris – plus de 200 autres mijotent devant d’autres tribunaux. Avec de grandes chances de succès. Au tournant de l’année 2010, le SAF avait lancé une première salve, une soixantaine d’assignations pour faute lourde, l’Etat français étant condamné globalement à plus de 400 000 euros de dommages et intérêts : quelques milliers d’euros, d’un à dix, par tête de pipe, selon la carence plus ou moins longue des tribunaux prud’homaux. A la lecture de ces jugements initiaux, reviennent toujours les mêmes termes : «délais anormalement longs», «encombrement des affaires», «déni de justice»… Ce ne sont pas les juges aux prud’hommes (élus par salariés et employeurs ), manifestement débordés, qui sont en cause, mais bien le gouvernement français : «Il revient à l’Etat de mettre en œuvre les moyens propres à assurer le service de la justice dans des délais raisonnables», lit-on dans un des jugements. Les prud’hommes ne manquent pas de juges mais de greffiers pour assurer la logistique. «L’Etat est tenu de réparer le dommage causé par son fonctionnement défectueux», pointe un autre. Et encore : «Sa responsabilité est engagée par une faute lourde, constituée par une déficience caractérisée traduisant l’inaptitude du service public de la justice à remplir la mission dont il est investi.» Début 2012, les premiers succès du SAF commençant à faire grand bruit, le PS, alors dans l’opposition, s’indignait et exigeait du gouvernement d’assurer «la protection des salariés en donnant aux Conseils des Prud’hommes les moyens nécessaires». Constat tellement accablant que Pierre Joxe, figure mythique, lui a consacré un livre, pragmatiquement intitulé: Soif de justice, au secours des juridictions sociales (Fayard). Quatre ans ont passé, rien n’a changé. Pour l’actuel bâtonnier de Paris, Frédéric Sicard, c’est le grand point noir du passage de Christiane Taubira à la Chancellerie : «Un tiers des posts prévus dans sa réforme des prud’hommes n’ont pas été affectés, faute de moyens budgétaires.» L’une des assignations du SAF plaidée mercredi ne peut que marteler : «L’Etat n’a toujours rien entrepris pour assurer aux justiciables la protection juridictionnelle qui leur est due.» Me Maude Beckers, avocate en pointe sur ces dossiers et animatrice du SAF, n’en revient toujours pas : «L’Etat français préfère payer des dommages et intérêts plutôt que de recruter. Mais avec les 400 000 euros déjà infligés, on peut rémunérer un greffier pendant seize ans.» Avec l’Etat d’urgence, la misère prud’homale est cet autre symptôme de la rupture entre la gauche au pouvoir et les milieux judiciaires, avocats et magistrats confondus.

Quand le dauphins est méchant

Cette expérience, j’ai un peu hésité à en parler sur ce blog, tant elle hérisse le poil de certains. Mais j’ai décidé de ne pas me soucier du qu’en-dira-t-on, au final. C’est pourquoi je vais vous parler aujourd’hui de nage avec les dauphins. Le week-end dernier, j’ai en effet nagé avec ces jolis cétacés à Cannes. Je pense que je ne risque pas d’oublier de sitôt ce moment absolument magique où je suis entré en contact avec l’un d’eux : sa peau était un peu comme du cuir, à la fois douce et râpeuse. Instant magique. Je pourrais vous dépeindre cette expérience pendant des heures, mais j’aimerais surtout vous présenter ici ce que j’y ai découvert sur le dauphin. Presque tout le monde apprécie les dauphins (en tout cas, je n’ai encore jamais rencontrée de personnes qui ne les aiment pas). Ce qui est normal : il est difficile de ne pas tomber sous leur charme. Difficile de ne pas avoir envie de sourire face à ce gros poisson qui sourit éternellement et aime jouer. C’est un pur symbole de vie et de bonheur ! Mais dans l’eau, la réalité est quelque peu plus complexe. Tout d’abord, ce n’est pas seulement un gros poisson : c’est un puissant mammifère. Ils peuvent avoir l’air tout mignons, avec leur tête toute souriante qui dépasse de l’eau. Mais ce n’est là qu’un leurre : à partir du moment où on se retrouve dans l’eau avec eux, on voit bien que ce sont des montagnes de muscles. Ils pèsent trois fois notre poids et sont même assez puissants pour tuer un requin en groupe ! D’ailleurs, j’en ai eu la preuve physique : le coup de nageoire que j’ai reçu lors de l’expérience m’a laissé une belle marque pendant plusieurs jours ! Alors j’imagine ce que cela donne quand un dauphin se jette à pleine vitesse sur son adversaire et lui donne un coup de bec ! Les dauphins font aussi partie, soit dit en passant, des rares mammifères à kidnapper et opérer le viol collectif ! Des gangs de dauphins mâles forment ainsi des alliances plus ou moins stables pour isoler une femelle dans un coin, la battre pour la rendre docile, puis la monter les uns derrière les autres ! Si j’avais su cela plus tôt, je n’aurais pas apprécié les aventures de Flipper avec un tel sourire ! Néanmoins, même maintenant, chaque fois que je me souviens de cet instant fantastique où j’ai nagé à leurs côtés à Cannes, je ne peux m’empêcher d’être ému. On a beau savoir, les idées reçues ont la vie dure ! Pour en savoir plus, allez sur ce site qui vous propose de nager avec les dauphins.

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Au Salon de l’agriculture, Hollande n’évite pas les injures

Il savait que ce ne serait pas une partie de plaisir, mais il ne s’est pas dérobé. Alors que Nicolas Sarkozy avait préféré ne pas inaugurer le Salon de l’agriculture en 2010 en raison d’un contexte déjà tendu, choisissant de ne se rendre porte de Versailles que lors du week-end de clôture, François Hollande a affronté ses responsabilités ce samedi.

Il est 6h46, quand il foule la moquette du hall 1. Les travées sont encore vides puisque le salon n’est pas encore ouvert au public mais l’élevage français (porc, bœuf, lait) traverse une crise sans précédent. Le chef de l’Etat est donc protégé des seuls exposants par un important dispositif de sécurité : pas moins de trois cordons de policiers. Et accompagné de son ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll mais aussi et surtout de Xavier Beulin, le très puissant patron de la FNSEA, la plus importante représentation syndicale de la profession. 

Paris, le 27 février 2016.Visite de François HOLLANDE et Stephane Le FOLL au Salon de l'agriculture.Policiers en civil, chargés de protéger la visite de François HOLLANDE et jeunes éleveurs en colère.Photo Laurent Troude pour Libération

Ce qui a eu le don de provoquer l’ire de nombre d’agriculteurs. «Mais qu’est ce que Beulin fout avec lui ? S’interrogeait Julien, jeune producteur de lait isérois non syndiqué. Alors qu’on crève, Beulin et Hollande se promènent main dans la main au salon, tranquilles.» Bernard Lannes, président du syndicat Coordination rurale, choisissait d’en rire. Jaune : «On est ici chez Beulin. La paix sociale sur le salon a été négociée entre Manuel Valls et la FNSEA pour faire de belles photos aujourd’hui.»

«Je suis éleveur, je meurs»

Non loin, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, syndicat agricole classé à gauche, ne disait pas autre chose : «Beulin a négocié une baisse de 7% des cotisations sociales pour que le salon se passe bien. C’est un grand maquignonnage sur le dos des paysans.» Et l’agriculteur syndicaliste de renchérir : «Les paysans meurent, et on en est à faire des photos du Président posant la main sur le cul des vaches.» 

De fait, François Hollande a salué comme il se devait Cerise, vache bazadaise de huit ans, race à viande d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, miss du salon 2015. Puis il a emprunté le parcours balisé, qui avait été préparé par son équipe. Et c’est là que les choses se sont gâtées. Prévisible ? Oui et non. Oui car l’exaspération chez les éleveurs est telle depuis bientôt un an qu’il eut été étrange, pour ne pas dire suspect, qu’elle ne s’exprime pas lors de la visite du chef de l’Etat. Non, car la présence du syndicaliste Xavier Beulin au côté du Président avait valeur de symbole. Comprendre : je suis proche de François Hollande, je travaille avec lui à des solutions de sortie de crise, laissez-moi faire et surtout faites-moi confiance.

C’était sans compter sur une poignée de Jeunes agriculteurs (JA), la frange jeunesse de la FNSEA, qui, vêtus de tee-shirt noirs frappés de la mention «Je suis éleveur, je meurs», ont copieusement chahuté François Hollande. Il était 7h43. Le Président a d’abord essuyé des sifflets. Puis des injonctions à démissionner.

Paris, le 27 février 2016.Visite de François HOLLANDE et Stephane Le FOLL au Salon de l'agriculture.Photo. Laurent Troude pour Libération

La tension est montée subitement. Etonnamment incontrôlée par la FNSEA : «Bon à rien», «Connard», «Il s’en fout complètement de nous», «Fumier»… Puis du crottin a été lancé. Sans réussir à atteindre le chef de l’Etat. A cet instant, Xavier Beulin a compris qu’il ne maîtrisait plus rien dans ses rangs. Tout comme quand, presqu’une heure plus tard, des membres de son syndicat ont entrepris de saccager, «démonter» selon leur formule, le stand du ministère de l’Agriculture. Action qui a conduit à une échauffourée entre syndicalistes et policiers. Et à l’interpellation musclée de deux membres de la FNSEA, qui ne feront l’objet d’aucune poursuite, a promis le préfet de police de Paris, après que les manifestants ont accepté de se disperser.

François Hollande joue l’empathie

Après les injures et sifflets des Jeunes agriculteurs, lesquels ont été prestement évacués de l’enceinte, le Président a semblé ébranlé. Comme si les choses ne s’étaient pas passées comme prévu. Sous-entendu, Xavier Beulin n’avait pas joué le rôle escompté de parapluie, voire de paratonnerre.

Peu après, François Hollande s’est exprimé devant quelques journalistes, affirmant son engagement à agir face aux diktats dont l’agriculture française accuse Bruxelles : «Les cris de détresse, je les entends»«si je suis venu au salon ce n’est pas simplement pour faire un tour, c’est pour entendre y compris des cris de douleur, des cris de souffrance» «si je suis là aujourd’hui c’est pour montrer qu’il y a une solidarité nationale»«on va tout faire pour aider l’agriculture, car en défendant l’agriculture je défends toute la nation».

Il a joué l’empathie avec ses contempteurs, reprenant la plupart de leur revendications. En lâchant qu’il fallait pas «confondre toutes les colères», celle des agriculteurs et celle qui monte contre la réforme du Code du travail, le Président a trahi son inquiétude et sa faiblesse politique. De cette visite restera l’image d’un Président hué et injurié par les Jeunes agriculteurs. Tout ce que l’Elysée avait tenté d’éviter. 

François Hollande n’est cependant pas le premier a essuyer ce type de mésaventure. On se souvient de Lionel Jospin, alors Premier ministre, et de son ministre de l’Agriculture Jean Glavany, qui, en 2001, avaient été sifflés par des centaines d’éleveurs bovins. Et avaient vu des œufs projetés dans leur direction. Sans les atteindre. C’est aussi lors de son son premier salon en tant que Président, en 2008 que Nicolas Sarkozy avait lâché son fameux «Casse-toi pauvre con» à l’adresse d’un visiteur qui refusait de lui serrer la main.

A 12h30, soit six heures après son arrivée, François Hollande est remonté dans sa voiture. Où il a pu mesurer combien pour un Président (ou un Premier ministre) en exercice, l’inauguration du salon de l’Agriculture se pratique sans filet. 

Philippe Brochen

Premier cas avéré de transmission du Zika par voie sexuelle en France

Un premier cas de transmission du Zika par voie sexuelle a été constaté en France, a annoncé samedi une source médicale, une information confirmée par la ministre de la Santé Marisol Touraine, en déplacement en Guyane.

Ce cas de transmission par voie sexuelle, détecté il y a quelques jours, «a eu lieu chez une femme qui n’est pas enceinte. Elle a été contaminée par son compagnon, qui revenait du Brésil», a déclaré la ministre. Le couple réside en Ile-de-France, a précisé l’entourage de la ministre. La femme «a présenté des signes très classiques de la maladie», a ajouté la même source. «Elle n’a pas été hospitalisée et se porte bien», a-t-elle ajouté. Il s’agit du premier cas avéré en France de transmission du virus à une personne sans que celle-ci ait été piquée par un moustique de type Aedes, vecteur de la maladie.

Des cas exceptionnels de transmission sexuelle du virus ont déjà été rapportés aux Etats-Unis au début du mois et Marisol Touraine avait préconisé dimanche dernier l’usage du préservatif aux personnes exposées. Le Brésil est le pays le plus touché par l’épidémie de Zika, avec plus de 1,5 million de personnes contaminées.

Les femmes enceintes sont particulièrement surveillées, car le virus Zika est soupçonné d’être responsable de cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne). Mais le plus souvent, les symptômes sont bénins : éruption cutanée avec ou sans fièvre, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête. Cependant, dans 80% des cas, les patients atteints ne développent aucun de ces signes.

A lire aussi : Microcéphalies : Zika ou insecticide, qui est le coupable ?

La ministre de la Santé achève en Guyane un déplacement de cinq jours dans les trois départements français touchés par le virus Zika (Guadeloupe, Martinique, Guyane). En Guyane, seules les communes du littoral sont en épidémie. Au 14 février, on comptait 790 cas évocateurs, chiffre qui a presque doublé par rapport au dernier pointage. 99 cas étaient biologiquement confirmés au 17 février, dont dix femmes enceintes.

A lire aussi : Zika : en Guyane, une épidémie trop tranquille

La Martinique, aussi en épidémie, est le plus touché des départements français avec plus de 7 600 personnes affectées. La Guadeloupe se trouve «en phase pré-épidémique», avec 389 cas cliniquement évocateurs.

AFP

Premier congrès mondial sur la vie privée

Pris dans la toile de l’actualité, il arrive qu’on perde certains enjeux majeurs de vue. Depuis les attentats qui ont eu lieu à Paris, on a ainsi perdu de vue la question de la vie privée. J’ai donc été étonné lorsque, lors du dernier congrès auquel j’ai participé à Las Vegas, la question de la vie privée a été longuement abordée. Cela a d’ailleurs donné lieu à un discussion très intéressante. La demande croissante de vie privée découle de nouvelles menaces pour l’intimité, de même que d’une plus grande prise de conscience des liens qui existent entre le respect de la vie privée et plusieurs idéaux cruciaux pour l’individu et notre société. Les menaces les plus sérieuses découlent des nouvelles technologies: il existe désormais un nombre incroyable d’appareils très sophistiqués permettant d’obtenir des informations des individus. L’informatique, notamment, offre des possibilités de récolte et de traitement des données presque infinies. Pour autant, il est important de préciser que nos sociétés offrent dansle même temps bien plus de vie privée que les précédentes. Les citoyens profitent de nos jours, et c’est paradoxal, d’un anonymat plus grand qu’ils n’auraient pu l’espérer il y a cent ans ! Cependant, le problème des nouvelles technologies fait que les mesures que l’on prend habituellement pour conserver notre intimité ne sont pas adaptées s’il y a en face une volonté d’empiéter sur notre vie privée. Une réglementation est par conséquent à mon sens une nécessité absolue si l’on veut préserver l’intimité de l’individu. Malgré tout, tout le monde ne voit apparemment pas l’intérêt qu’il y a à conserver une vie privée. Je me suis rendu compte pendant ce congrès à Las Vegas que certaines personnes pensent que la fonction principale du droit à la vie privée est de faciliter la tromperie ! Selon eux, les gens n’ont pas besoin d’intimité s’ils n’ont rien à cacher ! Fort heureusement, la plupart des participants ne souscrivaient pas à ce point de vue. Ils s’entendaient au contraire sur le fait que l’intimité est capitale pour réaliser certains idéaux comme la croissance et l’aptitude à construire des relations humaines. Elle s’avère également selon eux nécessaire si l’on veut construire les idéaux propres à une société démocratique. La recherche d’intimité est donc nécessaire parce qu’en l’entretenant on façonne les personnes et les institutions que nous estimons souhaitables. Pour en savoir plus, suivez le lien pour atteindre le site de l’organisateur de cet incentive à Las Vegas – vous trouverez toutes les infos pratiques.

las vegas

Valse de privatisations en Ukraine

Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a interdit aux investisseurs du pays de participer à la nouvelle vague de privatisation. Il a souligné que certains accords sur ce sujet ont été validés lors de visites aux Etats-Unis et au Canada. M. Iatseniouk est certain que seuls les investisseurs étrangers doivent participer à la nouvelle période de privatisation entamée par le gouvernement, lit-on dans les médias ukrainiens. « Nous commençons une privatisation transparente et juste, c’est pourquoi nous voulons que seuls les investisseurs étrangers qualifiés y prennent part, et non les anciens oligarques ukrainiens », a déclaré le premier ministre. Selon lui, les industries énergétique et agroalimentaire, ainsi que celle des hautes technologies sont les plus attrayantes en vue de leur vente aux étrangers. Le gouvernement ukrainien a déjà approuvé la liste des biens publics qui devront être privatisés en 2015. « Lors de notre visite aux Etats-Unis nous avons convenu que la société Cargill, la plus importante des Etats-Unis, construirait un terminal GNL (gaz naturel liquéfié). Le contrat est évalué à 100 millions de dollars, ce qui équivaut à des dizaines de milliers d’emplois », a indiqué M. Iatseniouk. L’Ukraine étant « un acteur clé du marché alimentaire mondial » pourrait « définir la politique mondiale d’approvisionnement » en coopération avec les Etats-Unis et le Canada. De plus, l’Ukraine a besoin de matériels et des technologies modernes, des négociations à ce sujet sont en cours avec des partenaires américains, a précisé le chef du gouvernement.