Adrénaline en avion à réaction

La semaine dernière, j’ai effectué un vol en avion de chasse. Une aventure foncièrement compliquée à décrire au point que j’ai longuement hésité à publier un billet sur le sujet. Mais quand même, si je ne partage pas une expérience pareille, ce blog ? Dimanche dernier, je suis donc allé à l’aérodrome pour y accomplir le vol tant attendu. Si vous vous imaginez peut-être l’image de Tom Cruise dans Top Gun, la réalité était toute autre. Certes, j’avais bien la fameuse combinaison anti-G, je peux vous certifier que je n’en menais pas large lorsqu’il a fallu gagner le taxiway ! En approchant de l’appareil, j’ai brusquement eu du mal à respirer. En altitude, je me suis senti dans mon élément. Il faut dire que l’avion présente une forte sensation de puissance, à tel point qu’on se sent en sûreté : il ne s’éloigne pas d’un pouce de sa trajectoire en dépit du vent. Les impressions sont sans commune mesure avec celles qu’on peut éprouver à bord d’un Cessna ! Mais passons au vol proprement dit ? Tout d’abord, il vaut mieux préciser qu’il faut avoir le coeur bien accroché pour se lancer dans un tel vol n’est pas pour les âmes sensibles. D’ailleurs, il faut un examen médicale pour pouvoir se lancer). Si tout va bien les premiers instants, avec un vol de découverte, ça devient extrêmement féroce quand débute la voltige ! On découvre la férocité du schmilblick dès les premières vrilles, lorsqu’on se retrouve aplati sur son siège avec la vitesse. La pression qu’on ressent sur le corps est énorme. Il faut supporter 4 G pendant certaines figures et on pèse alors 4 fois son poids normal ! Il faut bander les muscles au maximum afin de ne pas s’évanouir. Bon, je sais bien que décrit de la sorte, ça ressemble vaguement à un supplice, mais c’est véritablement une sensation renversante. Le plus brutal, en fin de compte, c’est de passer des G positifs aux négatifs à tout va. Ca, on peut dire que ça remue vraiment. Je sentais que mes organes jouaient au yo-yo, ce qui n’est franchement pas le meilleur moyen de conserver son café là où il doit être. Et même si j’ai raffolé de l’expérience semblable à aucune autre, j’ai été enchanté (et déçu, aussi) en prenant la direction du retour. De retour au tarmac, j’étais pâle, mais j’étais euphorique. A lire sur le site internet de cette activité de vol en avion de chasse à Paris Pontoise.