Fuyez, pauvres fous (d’investisseurs)

Il y a deux semaines, j’ai participé à un séminaire , j’ai entendu un industriel canadien dépeindre la situation française. J’ai été frappé de voir combien nous sommes actuellement ressenti comme le boulet de l’Europe. Si l’on peut difficilement nier que le pays jouit pourtant des avantages indubitables(avec ses entreprises compétitives, le bénéfice de son immigration, sa force de travail particulièrement réclamée), à l’international, elle est observé, à l’international, comme étant sur le déclin. Cette descente n’est pas récent. Ce syndrome du déclin est épidémique en France depuis l’achèvement des Trente Glorieuses, mais force est de constater que le pays file également sur la mauvaise voie. Il suffit de se pencher sur les indicateurs d’un peu plus près. L’arrivée en fanfare d’un gouvernement de gauche avait créé des espoirs, mais comme les sondages le confirment les sondages, qu’ils se sont évaporés. A l’étranger, la perception qu’on peut avoir de la France est encore plus critique. A l’origine de cette perception, il y a bien sûr la décision phare de François Hollande : la fameuse taxe à 75% pour les revenus d’activité supérieurs à un million d’euros. Même si ce pourcentage a pour finir été annulée, elle reste à l’étranger comme une tache ineffaçable. Car c’est là l’emblème à l’international que laisse le gouvernement. J’ai évoqué la analyse avec d’autres spectateurs venant d’Italie et d’Inde, et j’ai pu observer qu’ils rattachaient le gouvernement français à cette fichue taxe. Et comme vous pouvez l’imaginer, elle a été un signal regrettable pour les investisseurs à l’étranger. Si, d’un point de vue électoral, c’était une idée profondément démago de Hollande pour être élu, elle a également contribué à retarder la fin de cette débâcle économique. Avec beaucoup d’humour, l’économiste a avancé que même les communistes n’auraient pas osé une telle taxe !. Je peux vous assurer que c’est un étrange moment à vivre. Je me souviendrai pendant un bon bout de temps de Ce séminaire . Le gouvernement actuel peut bien tout faire pour écouler le made in France à l’étranger (Rafale, Airbus et compagnie), il reste qu’il a bradé l’économie française dans le seul but d’être élu.