Vu la peur que semblent avoir certains habitants des ZSP de la police, c’est une mesure qui devrait sacrément soulager les tensions : depuis mercredi dernier, les contrôles d’identité se doivent d’être filmés dans 23 zones de sécurité prioritaires du pays. Policiers et gendarmes sont dotés de pas moins de 2600 caméras, surnommées « caméras anti-bavures ». Parmi les 23 sites sélectionnés, figurent notamment des ZSP en Île-de-France, tout comme des départements comme la Haute-Garonne.
Ce n’est pour l’instant qu’une simple expérience, qui fait en outre l’objet d’un décret en cours d’examen par le Conseil d’Etat. Mais c’est selon moi une mesure plus que salutaire. Ce principe est à l’oeuvre depuis un bout de temps chez nos voisins, et a carrément montré son importance. L’objectif de ces enregistrements est d’apaiser les personnes dans le cadre d’une intervention : les représentants de l’ordre peuvent ainsi fournir la preuve qu’ils ont respecté la procédure, et les citoyens sont en mesure de prouver leurs dires si un abus est commis. C’est vraiment un système gagnant-gagnant pour les deux parties. Last but not least, ce système permet d’éviter de longs rapports écrits, ce qui réduit énormément la lourdeur administrative.Au terme de cette expérience, les forces de l’ordre fourniront un rapport mesurant l’impact de cette procédure sur le bon fonctionnement des interventions. Si ce dispositif est étendu au niveau national, des scandales comme celui de Théo le mois dernier ne devraient donc plus faire la une de l’actualité. Voilà au moins une chose qu’on ne retirera pas à ce gouvernement. D’autant que Bruno Le Roux a d’ores et déjà annoncé que le nombre de caméras allait être doublé dans les mois qui viennent.