Dans un contexte de risque élevé d’attaques terroristes, les pompiers, particulièrement ceux de Paris, déplorent une baisse des candidatures. En cause: la concurrence avec d’autres métiers en uniforme tels que la gendarmerie, la police ou encore l’armée. Être pompier ne ferait-il plus rêver les jeunes? C’est le constat de l’adjudant David Z., qui travaille au recrutement à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Entre les fins de contrat, les retours en province, les non-renouvellements, les besoins sont importants pour les pompiers de Paris. Pourtant, l’objectif d’atteindre 800 nouvelles recrues pour 2017 semble loin d’être atteint. «Il y a 2 ans, on avait 8 candidatures sur un poste, il y avait une liste d’attente et les candidats qui y étaient pouvaient attendre dix mois avant d’intégrer la brigade», explique David Z.. Aujourd’hui, ce taux est en baisse. Au centre de formation de la brigade au fort de Villeneuve-Saint-Georges, au sud de Paris, la problématique est prise au sérieux. Si plus de 70 jeunes n’ont pas hésité à marcher notamment sur les pas d’un père pompier et à incorporer la BSPP pour ses «valeurs d’aide, d’entraide, de respect», d’autres ont, eux, abandonné. Toutefois, atteindre ce Graal n’a pas été une mince affaire pour les nouvelles recrues. Thomas, informaticien de formation et «pas du tout sportif», confie à l’AFP n’avoir pas ménagé sa peine: «pour entrer à la brigade, j’ai perdu jusqu’à 15 kilos, j’ai fait un entraînement sur un an et demi». Pourtant, le capitaine Philippe M., adjoint au directeur du centre de formation, rappelle que la BSPP ne cherche pas des «surhommes», mais des compétences, de plus en plus étendues.